Le ciel représente pour moi l’immensité, l’infini, la notion d’un Dieu trinitaire, voire aidant. La photographie est une forme de prière et est nécessaire à mon équilibre. Ma foi et mon art sont intimement liés puisque les deux m’ont appris à développer ma capacité à entrer en relation avec les autres. Car cette relation à l’autre a souvent été difficile pour moi, je capture très souvent, des ciels imparfaits, sans doute inconsciemment, afin de rendre hommage à ma différence, le trouble de développement du langage.
Mon handicap est pour moi une force, car j’ai appris à voir le monde sous un regard différent grâce à lui et à voir les détails que les autres ne perçoivent pas. En synergie avec la terre, je capte très souvent un sujet à même le sol ou, à proximité de celui-ci, ce qui me permet d’aller chercher l’angle souhaité pour ma signature. Cet angle si particulier permet aux observateurs de vivre une histoire, de partager le moment même où elles ont été prises les photographies.